Des heurts avaient éclaté le 2 mars entre des anti-balaka, milices chrétiennes et animistes, et des peuls armés soutenus par d'ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, après l'assassinat de deux jeunes musulmans par des individus non identifiés, a expliqué cette source.
"Les musulmans se sont alors lancés dans des représailles pour venger leurs frères (...) On dénombre à présent dix personnes tuées, y compris les deux jeunes musulmans dont l'assassinat a servi de détonateur", a affirmé la même source, précisant que "la majorité" était des civils.
Bambari connaissait un retour au calme "précaire" lundi, a-t-elle ajouté, précisant toutefois que des "vagues successives" de déplacés continuaient d'affluer des villages voisins et de brousse "où de violents affrontements ont eu lieu" les jours précédents, pour se mettre à l'abri.
Ville minière de l'est de Centrafrique où est installée l'une des principales factions de l'ex-Séléka, Bambari a été le théâtre de fréquents affrontements entre groupes armés qui ont fait plusieurs centaines de morts et de blessés en 2014 et 2015, ainsi que des milliers de déplacés.
Toutefois, ils avaient cessé depuis plusieurs mois, à la faveur de la conclusion d'un accord de cessation des hostilités entre anti-balaka et ex-séléka sous l'égide de la force onusienne Minusca, qui a déployé quelques 10.000 casques bleus dans le pays aux côtés de la force française Sangaris.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion à dominante musulmane de la Séléka avait précipité la Centrafrique dans un cycle de violences intercommunautaires, culminant fin 2013 par des massacres à grande échelle et le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes.
Après trois années de violences, les Centrafricains ont élu la semaine dernière un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, qui aura la lourde tâche de redresser ce pays à la dérive.
Avec AFP