Dans sa déclaration à la radio d'Etat, le ministre Aristide Sokambi a affirmé que "devant des comportements flagrants, qui sont constitutifs d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, de complot, d'incitation à la guerre civile, à la désobéissance civile, à la haine, et de complicité, le gouvernement a instruit les autorités judiciaires compétentes, aux fins d'ouvrir une enquête à l'effet de rechercher et d'arrêter les présumés auteurs et complices".
D'après lui, des responsables politiques se sont réunis pour réclamer une troisième transition afin de retarder le processus électoral prévu début octobre "et soutenir publiquement ces violences".
"Des officiers de l'armée, comme le capitaine Eugène Ngaïkosset, le lieutenant Olivier Koudémon "alias Gbangouma", le nommé Mokom et autres, recherchés par la justice centrafricaine pour divers crimes commis dans notre pays, se sont impliqués ouvertement dans tous les différents mouvements pour attenter à l'ordre établi", a-t-il dit. Ces officiers faisaient partie de la garde rapprochée de l'ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion de la Séléka.
Il s'en est ensuite pris à un leader de la société civile qui, pendant les violences, a appelé à manifester contre le pouvoir de transition: "M. Gervais Lakosso (coordonnateur du groupe de travail de la société civile) et ses complices persistent dans la voie de la désobéissance civile".
Selon lui, "depuis le déclenchement de ces violences, la communauté nationale et internationale, réclame toute la poursuite des auteurs et instigateurs de ces événements".
"A cet effet, je lance un appel à témoin à tous pour contribuer à l'identification des autres auteurs et complices qui ont volontairement endeuillé à nouveau notre pays. Appel est également lancé à tous les citoyens pour dénoncer sans délai aux autorités judiciaires les lieux de refuge de ces personnes", a poursuivi le ministre.
Selon lui, le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires avec l'appui des forces internationales pour les traduire devant la justice nationale et internationale.
La flambée de violences qui a embrasé Bangui fin septembre a fait 61 morts et 300 blessés, selon le dernier bilan publié lundi par le gouvernement.
Ces violences avaient éclaté le 26 septembre après l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi musulman et s'étaient propagées dans plusieurs quartiers de la capitale avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français de Sangaris) ne parviennent à rétablir le calme.
Avec AFP