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Centrafrique: intervention aérienne de l'ONU contre un groupe "lourdement armé"


Soldats rwandais de la MINUSCA patrouillent dans les rues de Bangui, République centrafricaine, le 12 février 2016.
Soldats rwandais de la MINUSCA patrouillent dans les rues de Bangui, République centrafricaine, le 12 février 2016.

La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a déclaré avoir conduit dimanche une opération aérienne contre un groupe "lourdement armé" près de Bambari (centre), la deuxième ville de Centrafrique.

"Une quarantaine d'éléments de la coalition dirigée par le Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), lourdement armés avec des (fusils) AK47 et des RPG (ndr: lance-roquettes), ont été localisés dimanche matin à quelques kilomètres au nord de la ville de Bambari", indique la Minusca dans un communiqué.

"La Minusca est intervenue entre 08h00 et 10h00 (07h00 et 09h00 GMT) pour stopper la progression offensive de la coalition", ajoute la Minusca, qui compte au total 12.000 hommes en Centrafrique.

Selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, le bilan de cette opération est de un mort et sept blessés parmi la coalition. Trois éléments de la coalition sont entre les mains de la mission onusienne, ils seront interrogés par les autorités centrafricaines avec l’appui de la Minusca. Le calme est revenu lundi à Bambari malgré une certaine tension.

La région de Bambari a été le théâtre ces dernières semaines d'affrontements entre deux factions rivales de l'ex-milice de la Séléka, le FPRC et l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), au détriment des populations civiles.

La Minusca avait indiqué mardi avoir obtenu le départ de Bambari du chef de l'UPC, Ali Ndarass. Elle avait aussi indiqué que quatre de ses Casques bleus avaient été blessés à Ippy (à une centaine de km au nord-est de Bambari) par des éléments du FPRC.

Dans son communiqué, la Minusca "rappelle qu'elle utilisera tous les moyens à sa disposition pour éviter une escalade de la violence qui mettrait en péril la vie des populations civiles".

La Centrafrique peine à se relever du conflit provoqué par le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition de la Séléka prétendant défendre les droits des 20% de musulmans, entraînant une contre-offensive des milices anti-balakas majoritairement chrétiennes.

Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés. L'intervention de la France et des Nations unies a permis l'élection d'un nouveau président il y a un an et le retour d'un calme relatif dans la capitale Bangui. Les groupes armés restent cependant actifs dans l'intérieur du pays, principalement pour le contrôle des ressources (bétail, or, diamants...).

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