"Les autorités françaises ont transmis à la justice française le courrier adressé par le HCDH dès mercredi 30 mars, jour où il a été reçu à Paris", a-t-on relevé au ministère.
"Il reviendra à la justice française de décider si les éléments transmis par les Nations unies sont suffisamment précis pour déclencher une procédure", a-t-on ajouté de même source.
"Si les faits étaient établis, des sanctions disciplinaires exemplaires seraient prononcées, en complément de la réponse pénale, qui relève des seules autorités judiciaires", note encore le ministère.
Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe de l'ONU avait reçu des rapports selon lesquels des soldats français de Sangaris auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une somme d'argent.
Selon un rapport de l'ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu'en 2014, elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris à l'intérieur d'un camp et auraient été forcées d'avoir des relations sexuelles avec un chien. Chacune a ensuite reçu de l'argent, selon l'ONG.
Le Haut-commissaire aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein a qualifié jeudi à Genève de "révoltantes" ces allégations et a déclaré "qu'aucun effort ne doit être ménagé" dans l'enquête des Nations Unies.
La justice française enquête déjà sur plusieurs accusations de viol portées par des mineurs centrafricains contre des soldats de la force française Sangaris.
Avec AFP