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L'opposition centrafricaine dénonce une violation du cessez-le-feu par un groupe rebelle


Des soldats de l'Armée centrafricaine (FACA) inspectent leur base militaire pillée qui était occupée par des miliciens rebelles à Bangassou le 3 février 2021, pour la première fois depuis l'attaque du 3 janvier 2021.
Des soldats de l'Armée centrafricaine (FACA) inspectent leur base militaire pillée qui était occupée par des miliciens rebelles à Bangassou le 3 février 2021, pour la première fois depuis l'attaque du 3 janvier 2021.

Plusieurs partis d'opposition en Centrafrique ont dénoncé une violation du cessez-le-feu par un groupe rebelle qui a attaqué un village situé à 500 km au nord-ouest de Bangui, tuant au moins deux soldats et un civil.

"La population centrafricaine a appris avec consternation le bilan des affrontements armés entre les 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) et les FACA (forces armées centrafricaines) intervenus dans le village de Létélé dans la commune de Bocaranga", a assuré la coalition de l'opposition démocratique (COD- 2020), qui comprend douze partis d'opposition, dans un communiqué parvenu mardi à l'AFP.

"La COD-2020 condamne cette action violente des 3R" et "exhorte le président de la République à prendre les dispositions pratiques appropriées afin que le cessez-le-feu soit respecté par les deux parties en belligérance", affirme le communiqué à propos de cet incident survenu le 4 novembre.

Sollicitées par l'AFP, les autorités centrafricaines n'ont pas souhaité réagir.

Le président Faustin Archange Touadéra avait décrété le 15 octobre "un cessez-le-feu unilatéral" de son armée et de ses alliés dans leur guerre contre les rebelles pour favoriser l'ouverture prochaine d'un dialogue national. Les principaux groupes armés avaient annoncé qu'ils le respecteraient.

Plusieurs groupes rebelles ont déjà dénoncé des violations du cessez-le-feu par les FACA et leurs alliés sans qu'il soit possible de vérifier ces informations.

En décembre 2020, une partie des groupes armés qui occupaient alors plus des deux-tiers du pays, regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra. Celui-ci a alors sollicité Moscou et Kigali, qui ont dépêché des centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais à la rescousse d'une armée centrafricaine démunie.

Grâce essentiellement au soutien des Russes et des Rwandais, elle a, depuis, reconquis toutes les grandes villes et repoussé les rebelles dans les forêts.

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