Le Nord-Ouest et le Centre du Nigeria sont depuis plusieurs années le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés, appelés localement "bandits", qui attaquent les villages, volent du bétail, pillent et kidnappent contre le versement de rançons.
Cette année, ces gangs ont pris pour cible des écoles et des universités, enlevant plus de 1.400 élèves, selon l'Unicef.
"Mardi soir, des bandits, venus de Kaduna ou d'autres Etats voisins, ont encerclé le village de Kachiwe dans le district de Munya et lancé une attaque", a affirmé le responsable de l'information de l'Etat du Niger, Muhammad Idris. Cet Etat, qui porte le même nom que le pays sahélien, est situé dans le Centre du Nigeria.
"Nous avons compté 13 corps", a-t-il déclaré, précisant que ce bilan pourrait encore s'alourdir.
"Les villageois ont couru se cacher, certains d'entre eux ont été transportés à l'hôpital", a-t-il ajouté.
Les bandes criminelles trouvent généralement refuge à l'abri de la forêt de Rugu, qui s'étend à cheval sur les Etats de Kaduna, Katsina, Zamfara et Niger.
Une opération militaire est en cours depuis début septembre dans l'Etat de Zamfara, principal repaire des bandits, et les Etats voisins s'inquiètent d'un déplacement de ces groupes sur leur territoire.
Ils ont ainsi mis en place des restrictions, notamment coupé les réseaux téléphoniques, pour empêcher les groupes armés d'échanger entre eux sur les mouvements de troupes.
L'Etat de Kaduna est le dernier de ces Etats à avoir coupé jeudi son réseau sur une partie de son territoire.
Ces restrictions ont cependant pour conséquence d'aggraver les difficultés économiques des populations de ces régions, déjà minées par une pauvreté extrême.