Quatorze cercueils couverts du drapeau tanzanien étaient installés près de Beni, dans la province du Nord-Kivu, pour y recevoir des honneurs militaires.
Les Nations unies parlaient depuis vendredi de 15 victimes. Des sources reprises par la presse tanzanienne évoquaient également deux soldats portés disparus.
Des Casques bleus tanzaniens et népalais ont rendu des honneurs à leurs collègues morts en présence du chef adjoint de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), David Gressly, et de l'ambassadeur de la Tanzanie en RDC, Paul Ignace Mella. "Les Casques bleus vont continuer à protéger les populations de Beni", a déclaré David Gressly.
"La mort de nos amis tanzaniens sera écrite dans l'histoire de la nation congolaise pour leur sacrifice. Ils resteront dans les coeurs des Congolais", a déclaré le général congolais Léon Mushale, commandant de la 3e zone de défense dans la région.
L'attaque menée jeudi soir par des membres présumés des ADF (Allied defense force), des miliciens ougandais musulmans, n'a suscité aucune réaction officielle dans la capitale Kinshasa.
Depuis jeudi, des opérations conjointes Monusco-armée congolaise sont en cours dans la région de Beni, selon une source onusienne.
L'Union européenne adénoncé lundi une "attaque inacceptable" qui "souligne la fragilité de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, exacerbée par l'incertitude actuelle sur la stabilité politique du pays".
Comme les Nations unies, l'UE "appelle les autorités de la RDC à mener une enquête afin que les responsables répondent rapidement de leurs actes devant la justice", dans un communiqué de sa délégation à Kinshasa.
Cette attaque est la plus meurtrière contre la Monusco déployée en RDC depuis 1999 et la pire contre une force de l'ONU depuis la mort de 24 Casques bleus pakistanais en Somalie en juin 1993.
Elle a été conduite "par des hommes bien armés, lourdement armés", selon le secrétaire général adjoint de l'ONU Jean-Pierre Lacroix, qui parle d'une attaque "manifestement préparée, organisée".
Les corps des Casques bleus devraient être rapatriés en Tanzanie mardi ou mercredi, a indiqué dimanche l'armée tanzanienne.
Avec AFP