L’élection présidentielle s’est déroulée dans le calme lundi au Tchad, un phénomène favorisé par une très faible participation. Quatre millions et demi d’électeurs étaient appelés aux urnes.
Le président sortant Idriss Déby Itno est donné favori de ce scrutin, qui a été boycotté par les trois ténors de l’opposition. Sans surprise, M. Déby s’achemine donc vers un quatrième mandat.
Tenebaye Massalbaye, porte-parole de la Mission d’observation de la Société civile tchadienne, qui a couvert 71 circonscriptions avec 3 500 observateurs, parle de décalage considérable entre les législatives et la présidentielle, du point de vue de la participation.
Les deux autres candidats, Albert Pahimi Padacket et Nadji Madou, sont également membres de la majorité présidentielle, et ne représentent pas un grand poids sur le plan politique.
Selon M. Massalbaye, les opérations ont été marquées par des problèmes logistiques. Dans certaines circonscriptions, on a voté, dit-il, avec des récipissés.
L’opposition crie toujours à la mascarade électorale et considère cette
élection comme un non-événement.