Cette annonce intervient à l'heure où Pékin hausse le ton face aux partisans de l'indépendance sur l'île de Taïwan, et où des différends territoriaux, qui ont certes perdu en intensité, subsistent avec ses voisins en mer de Chine méridionale.
Ce taux de croissance, moins élevé qu'en 2018 (il était de +8,1%), a été annoncé dans un rapport publié peu avant l'ouverture de la session annuelle du Parlement. Pékin prévoit de dépenser 1.190 milliards de yuans (177,6 milliards de dollars / 156 milliards d'euros) pour sa défense -- soit environ quatre fois moins que Washington.
Les autorités et les experts chinois insistent régulièrement sur le besoin d'améliorer les conditions de vie et la solde des militaires, au diapason de l'inflation en Chine.
La professionnalisation de l'Armée populaire de libération (APL) et la volonté du président Xi Jinping d'avoir des forces armées "prêtes au combat" exigent aussi des entraînements plus fréquents -- qui demandent davantage de munitions et de carburant.
Le Parti communiste chinois (PCC) s'est aussi lancé dans une opération de rattrapage des technologies et des équipements occidentaux.
Outre les emblématiques porte-avions (le deuxième est actuellement en phase d'essai), la Chine conçoit une nouvelle génération de navires destroyers antiaériens, d'avions de chasse et toute une gamme de missiles balistiques pour renforcer sa force de dissuasion.
"Les dépenses limitées de la Chine en matière de défense visent uniquement à préserver la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale du pays. Elles ne constitueront pas une menace pour les autres pays", a assuré lundi Zhang Yesui, le porte-parole du parlement.
Le budget militaire chinois n'a pas dépassé les 10% de croissance depuis 2015 et reste loin derrière celui des Etats-Unis.
Ce dernier était en 2018 le premier mondial (643,3 milliards de dollars), devant la Chine (168,2), l'Arabie saoudite (82,9), la Russie (63,1), l'Inde (57,9), le Royaume-Uni (56,1), la France (53,4) et le Japon (47,3), selon les données complètes les plus récentes du cabinet britannique spécialisé International Institute for Strategic Studies (IISS).
Avec AFP