Le vice-ministre chinois du Commerce Wang Shouwen et le vice-ministre des Finances Liao Min ont rencontré le sous-secrétaire américain au Trésor chargé des affaires internationales David Malpass. Aucune avancée notable n'a cependant été annoncée.
"Les communications ont été constructives et franches. Les deux parties garderont le contact en ce qui concerne les prochaines dispositions", a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué publié sur son site internet.
Comme l'avait laissé entendre le président américain Donald Trump il y a quelques jours en disant "ne pas en attendre grand chose", ces travaux n'ont pas semblé déboucher sur une avancée majeure.
D'autant plus que les Etats-Unis ont frappé jeudi de nouvelles taxes douanières 16 milliards de dollars de produits chinois, déclenchant des représailles immédiates de Pékin, au moment-même des pourparlers bilatéraux.
Cette nouvelle escalade de la guerre commerciale porte à 50 milliards de dollars annuels la valeur totale des biens chinois taxés à 25% en entrant sur le territoire américain. Un millier de produits sont concernés, notamment des composants électroniques et des machines-outils.
La Chine, qui promettait de rendre coup pour coup, a réagi immédiatement avec des taxes douanières à 25% ciblant 16 milliards de dollars de biens américains importés. Parmi eux: les motos Harley-Davidson, le bourbon ou le jus d'orange, mais aussi des centaines d'autres.
Le ministère chinois du Commerce a annoncé jeudi soir le dépôt d'une plainte additionnelle devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le contentieux en cours contre les Etats-Unis sur cette série de droits de douane.
Washington justifie notamment ses taxes punitives imposées sur les produits chinois par la nécessité de répliquer aux "transferts forcés de technologies" et aux restrictions imposées aux firmes américaines opérant en Chine.
Les Etats-Unis réfléchissent pour septembre à une nouvelle vague de taxes sur 200 milliards d'importations de produits chinois. Et Donald Trump a menacé de cibler la totalité des 500 milliards de dollars de marchandises que les États-Unis importent de Chine.
Avec AFP