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La guerre au Yémen a tué ou blessé 5.000 enfants


Un enfant armé du mouvement Houthi lors d'une mobilisation des combattants contre les forces gouvernementales, à Sanaa, au Yémen, le 1er décembre 2016.
Un enfant armé du mouvement Houthi lors d'une mobilisation des combattants contre les forces gouvernementales, à Sanaa, au Yémen, le 1er décembre 2016.

Plus de 5.000 enfants ont été tués ou blessés, 1,8 million souffrent de malnutrition aiguë et les trois quarts des filles sont mariées avant 18 ans, alerte L’Unicef dans un rapport sur le Yémen.

Dans un rapport présenté à la presse à Sanaa, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance a ajouté que près de deux millions d'enfants ne vont plus à l'école, dont un demi-million depuis l'escalade du conflit en mars 2015 consécutive à l'intervention militaire de l'Arabie Saoudite et de ses alliés.

Plus de trois millions d'enfants sont nés depuis cette date et "une génération entière" sera marquée par la violence, les déplacements, la maladie, la pauvreté et la malnutrition, note le rapport.

Plus de la moitié des jeunes Yéménites n'ont pas accès à l'eau potable ou à un système d'assainissement adéquat, a encore déploré l'Unicef, soulignant que 1,8 million d'enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont près de 400.000 ont besoin d'un traitement urgent pour survivre.

Fatima Abdullah Hassan, un an, souffrant de malnutrition sévère, dans un centre de traitement nutritionnel à Hodeida, Yémen, 20 décembre 2017.
Fatima Abdullah Hassan, un an, souffrant de malnutrition sévère, dans un centre de traitement nutritionnel à Hodeida, Yémen, 20 décembre 2017.

Le choléra et des cas de diarrhée aiguë ont affecté plus d'un million de personnes, les enfants de moins de cinq ans représentant un quart de tous ces cas, indique encore le rapport.

Plus de 5.000 enfants ont été tués ou blessés dans les violences depuis mars 2015, soit 1.000 de plus qu'en mars 2017, selon les chiffres de cette agence de l'ONU.

A fin septembre 2017, 256 écoles étaient totalement détruites, 150 occupées par des personnes déplacées du fait de la guerre et 23 par des groupes armés, précise le document.

- Filles mariées avant 18 ans -

Par ailleurs, les trois quarts de toutes les filles sont mariées avant 18 ans, relève l'Unicef, alors que des cas de mariage forcé sont régulièrement rapportés dans ce pays, notamment pour des raisons financières.

Les enfants au Yémen "souffrent des conséquences dévastatrices d'une guerre qui n'est pas de leur fait", a déclaré Meritxell Relano, représentante de l'Unicef au Yémen.

Une fillette cherchant des objets et de la nourriture dans une décharge à Sanaa, Yémen, 26 juillet 2017.
Une fillette cherchant des objets et de la nourriture dans une décharge à Sanaa, Yémen, 26 juillet 2017.

Selon le rapport, plus de 11 millions d'enfants ont immédiatement besoin d'une assistance humanitaire dans ce pays qui est le plus pauvre du Moyen-Orient et parmi les plus pauvres du monde.

L'année dernière, les Nations Unies ont déclaré que le Yémen était le théâtre de "la pire crise humanitaire du monde".

La guerre oppose des forces gouvernementales aux rebelles Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), qui ont conquis de vastes territoires, dont la capitale Sanaa en septembre 2014. Les Houthis sont soutenus par l'Iran.

En mars 2015, une coalition militaire dirigée par l'Arabie Saoudite est entrée en action au Yémen pour soutenir les forces gouvernementales.

Plus de 9.200 personnes ont été tuées et près de 53.000 blessées, dont de nombreux civils, depuis l'intervention de la coalition, selon les derniers chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Des enfants Yéménites lors d’une distribution de rations alimentaires fournies par un organisme de bienfaisance local, Sanaa, Yémen, 13 avril 2017.
Des enfants Yéménites lors d’une distribution de rations alimentaires fournies par un organisme de bienfaisance local, Sanaa, Yémen, 13 avril 2017.

Plus de 2.200 personnes sont également mortes en raison d'une épidémie de choléra qui frappe le pays depuis avril, d'après l'OMS.

Le Yémen dépend largement de l'aide internationale et des importations alimentaires qui font l'objet de restrictions, l'Arabie Saoudite et ses alliés ayant imposé des contrôles dans les ports en raison de soupçons de transferts d'armements iraniens vers les Houthis.

Avec Afp

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