Après de longues heures de tractations et de compromis, les délégués des pays participants à la conférence de Durban, sont enfin tombés d’accord. Les pays industrialisés adhéreront au protocole de Kyoto, pour au moins cinq années supplémentaire, à compter de l’année prochaine.
Malgré cet accord Maite Nkoana Mashabane, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, prévient déjà : cette série de mesures ne va pas satisfaire tout le monde. “Je pense que nous avons tous conscience que ces accords ne sont pas parfaits. Mais nous ne devons pas laisser la perfection devenir l’ennemi du bien et du possible » a-t-elle déclaré.
Parmi les plus grandes réussites: l’approbation du plan de l’Union Européenne, prévoyant la négociation future d’un accord légal de lutte contre le changement climatique. Connie Hedegaard, commissaire européenne à l’action pour le climat, a fait pression pour l’adoption d’une feuille de route européenne. « Nous sommes sur le point d’obtenir ce que le monde attend alors que rares sont ceux qui pensaient que cela arriverait maintenant : un accord contraignant est à notre portée »
Cette feuille de route appelle les Etats à se mettre d’accord d’ici 2015 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La mise en application de l’accord elle devra intervenir au plus tard en 2020.
Ce futur accord remplacera le Protocole de Kyoto, qui expirera fin 2012.
Les Etats signataires de Kyoto, dont l’Union européenne, ont accepté de s’engager une seconde fois à respecter ce protocole qui durera entre 5 et 8 ans. En revanche, le Japon la Russie et le Canada ont annoncé leur intention de ne pas y prendre part
Le bilan de la conférence est donc limité. Elle n’a pas permis d’aboutir à une promesse immédiate de réduction des gaz à effet de serre.
Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils ne s’engageraient sur aucune réduction tant que les autres gros pollueurs n’accepteraient pas en faire de même.
La Chine et l’Inde se sont ouvertement opposés a tout accord. Les deux géants asiatiques affirment avoir lancé des programmes écologiques ambitieux, alors que les pays industrialisés n’ont pas respecté leurs obligations.