"Le FOD appelle ses militants et la population à ne pas aller voter car cette élection est anticonstitutionnelle, le président (Teodoro Obiang Nguema) et son gouvernement ne respectent ni la constitution, ni les lois", a déclaré un des leaders de l'opposition, Guillermo Nguema Ela, lors d'une conférence de presse à Malabo.
Initialement prévu en novembre, le scrutin a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle.
Le FOD regroupe le principal parti d'opposition, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) ainsi que l'Union populaire (UP), la Force démocratique républicaine (FDR) et le Mouvement pour l'autodétermination de l'île de Bioko.
"Nous ne voulons pas faire de la figuration (...) toutes les irrégularités sont réunies pour que le président Obiang gagne avec des scores importants grâce aux fraudes", a affirmé le secrétaire général du CPDS, Andres Essono Ondo.
La CPDS, seul parti d'opposition à disposer d'une représentation au Parlement avec un député et un sénateur, "ne reconnaitra pas le président issu de l'élection", a-t-il conclu.
L'opposition justifie notamment ce boycott par l'absence de commission électorale indépendante, de recensement biométrique et la mainmise absolue du parti au pouvoir sur les médias d'Etat.
Le ministre de l'Intérieur, 1er vice Premier ministre chargé de la politique, Clemente Engonga Nguema Onguene, a été nommé lundi président de la Commission électorale nationale, largement dominée par des membres du gouvernement et des cadres du Parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE), au pouvoir.
Une autre figure de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, a de son côté déposé mercredi son dossier de candidature sous les couleurs du parti Ciudadanos por la innovacion (CI), légalisé en novembre 2015.
Doyen par la longévité au pouvoir des chefs d'Etat africains, M. Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à 73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37% des voix.
Avec AFP