"Nous allons suspendre temporairement les manifestations que nous menions tous les mercredis dans le pays", a annoncé à la radio local Blu Radio, Francisco Maltés, un des porte-parole du Comité.
Ce dernier, composé de syndicalistes, enseignants, mouvements indigènes, avait appelé à des manifestations dès le 28 avril pour exiger plus de justice sociale, mais la contestation a pris depuis une ampleur inédite, et le Comité ne représente pas tous les secteurs engagés dans la contestation.
Le Comité a appelé à l'organisation d'un concert et d'une "grande mobilisation" le 20 juillet devant le Parlement "pour remettre des projets de loi" aux députés, a ajouté M. Maltés, qui est également à la tête de la Centrale unitaire des travailleurs.
Début juin, le Comité national de grève a suspendu les pourparlers menés avec le gouvernement du président de droite Ivan Duque, sans qu'aucun accord n'ait été trouvé pour tenter de sortir de la crise qui secoue le pays de 50 millions d'habitants.
La fronde sociale en faveur d'un Etat plus solidaire et d'une société moins inégalitaire se traduit depuis fin avril par des manifestations quasi quotidiennes d'importance diverse, des barrages routiers, affectant notamment le sud-ouest du pays, et de violents affrontements avec les forces de l'ordre.
Au moins 61 personnes sont mortes, dont deux policiers, depuis le début des manifestations, selon les autorités et la Défense du peuple, une entité publique chargée de veiller au respect des droits de l'homme.
Selon le ministère de la Défense, près de 2.500 personnes ont été blessées, civils et membres des forces de l'ordre.