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Peine de mort requise contre 106 personnes au Liban


La sœur d'un soldat libanais enlevé par Al-Nosra demandant des négociations pour sa libération, Beyrouth, le 28 novembre 2014.
La sœur d'un soldat libanais enlevé par Al-Nosra demandant des négociations pour sa libération, Beyrouth, le 28 novembre 2014.

Un juge d'instruction libanais a requis la peine de mort contre 106 personnes, en majorité des Syriens, pour leur implication dans les combats ayant opposé des djihadistes à l'armée libanaise dans l'est du pays à l'été 2014, selon une source judiciaire.

Dans son acte d'accusation, la juge d'instruction militaire Najat Abou Chakra a inculpé 73 Syriens, 32 Libanais et un Palestinien pour appartenir à des "organisations terroristes", avoir attaqué la localité libanaise d'Aarsal près de la frontière avec la Syrie et avoir enlevé et tenté de tuer des militaires et des policiers libanais, rapporte la source à l'AFP.

77 des inculpés sont en détention et les 29 autres en fuite, dont l'"émir" local d'Al-Nosra dans la région de Qalamoun, à cheval entre la Syrie et le Liban, connu sous le pseudonyme d'Abou Malek al-Talli.

Une trentaine de militaires et policiers libanais avaient été enlevés en août 2014 à l'issue de violents combats à Aarsal entre l'armée d'une part et le groupe Etat islamique (EI) et le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) d'autre part.

Quatre des kidnappés ont été exécutés par les deux groupes djihadistes. Après de longues négociations, Al-Nosra a libéré en décembre 16 soldats et policiers en échange de la libération de prisonniers islamistes au Liban. L'EI détient toujours neuf militaires.

Après le début du conflit en 2011 chez son voisin syrien, le Liban, qui accueille plus d'un million de réfugiés chez lui, a été régulièrement le théâtre d'attentats à la bombe et de combats entre l'armée et des djihadistes.

Avec AFP

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