La Chine a relevé ses taxes sur environ 75 milliards de dollars d’importations américaines, de 5% ou 10% en fonction des produits.
De leur côté, les Etats-Unis perçoivent désormais 15% de droits de douane sur plus de 125 milliards de dollars de produits chinois qui étaient jusque-là non taxés. Parmi ces produits figurent les montres connectées, les casques Bluetooth et de nombreux produits vestimentaires.
Le président américain Donald Trump a déclaré il y a huit jours que ces droits de douane, initialement de 10%, seraient relevés de cinq points de pourcentage après que Pékin a annoncé des mesures de rétorsion face aux droits de douane américains additionnels sur quelque 300 milliards de dollars de produits chinois jusque-là non taxés.
Un train de taxes sur le reste des 300 milliards de dollars d’importations chinoises encore non taxées doit entrer en vigueur le 15 décembre. Seront alors concernés les téléphones mobiles, ordinateurs portables et consoles de jeu vidéo.
“Les Etats-Unis devraient apprendre à se comporter comme une puissance mondiale responsable et arrêter d’agir comme une ‘brute de cour d’école’”, écrit dimanche l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, soulignant la nécessité pour les Etats-Unis de contribuer à faire du monde “un endroit plus prospère”.
“A ce moment-là seulement l’Amérique aura retrouvé sa grandeur”, ajoute-t-elle en référence au slogan de campagne de Donald Trump (“Make America great again”).
Le Quotidien du Peuple, organe de presse du Parti communiste chinois (PCC), a pour sa part déclaré que les droits de douane ne pouvaient entraver le développement de la Chine.
Donald Trump a indiqué vendredi que les négociateurs américains et chinois poursuivaient les discussions commerciales et qu’une réunion entre représentants des deux pays aurait bien lieu en septembre, malgré l’instauration de ces droits de douane supplémentaires.
Aucune date n’a été communiquée pour cette réunion à niveau ministériel.
Lors du sommet du G7 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le président américain a affiché son optimisme sur la possibilité de parvenir à un accord commercial avec la Chine en évoquant des signes positifs venant de Pékin, qui a dit vouloir régler “dans le calme” le différend entre les deux plus grandes puissances économiques au monde.