La centaine d’opposants sont parvenus à un accord dont les conclusions ont été signées et lues devant leur doyen Etienne Tshisekedi, l’initiateur du conclave.
"Nous exigeons l’organisation des élections dans le délai constitutionnel et l’élection présidentielle avant le 19 septembre 2016 conformément à l’article 73 de la Constitution", indique le communiqué final.
"Nous disons non au dialogue convoqué par l’ordonnance M. Kabila du 28 novembre 2015", précise également le document.
La veille, à l’ouverture des travaux, M. Tshisekedi, opposant historique, agé de 83 ans, avait lancé un appel à l’unité et à la participation au dialogue dans un format qui respecterait la Constitution.
Les discussions avec les autres formations ont achoppé sur la participation de l’opposition au dialogue convoqué par le président Joseph Kabila, qu’une bonne partie des opposants accuse des manoeuvres pour se maintenir au pouvoir et briguer un troisième mandat alors que la Constitution le lui interdit.
Dans un rassemblement de près de 5.000 de ses partisans samedi 4 juin à Kinshasa, le secrétaire général du parti de M. Kabila avait, de son côté, évoqué la possibilité d’un référendum pour laisser le peuple trancher sur la question d’un nouveau mandat du président.
Le conclave des opposants s’est aussi prononcé là-dessus, disant "non à toute idée du projet de référendum pour élaborer une nouvelle Constitution".
Dans leur document, les opposants exigent aussi la libération des acteurs politiques et de la société civile, mais aussi la réouverture des médias privés confisqués ou scellés par le pouvoir.