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Condamnation requise contre un célèbre journaliste en Angola


Le journaliste et militant de droite angolais Rafael Marques, à droite, à l'extérieur de la cour provinciale de Luanda, le 25 mai 2015.
Le journaliste et militant de droite angolais Rafael Marques, à droite, à l'extérieur de la cour provinciale de Luanda, le 25 mai 2015.

Un procureur angolais a requis vendredi la condamnation du célèbre journaliste et défenseur des droits humains Rafael Marques, poursuivi pour avoir accusé un ancien haut magistrat de corruption dans une affaire immobilière.

Lors d'une audience devant un tribunal de Luanda, le représentant du ministère public Pedro Pederneira a estimé que le journaliste devait être déclaré coupable d'outrages à une autorité souveraine et d'insulte à l'autorité publique.

Le verdict doit être rendu le 6 juillet prochain.

Dans un article publié en 2016 sur son site d'informations Maka Angola, M. Marques avait mis en cause le procureur général de l'époque, Joao Maria de Sousa dans une transaction immobilière. Il est jugé avec un autre journaliste, Mariano Bras, qui avait reproduit l'article dans un hebdomadaire.

Les deux accusés risquent une peine maximale de trois ans d'emprisonnement ferme.

Le procureur "exonère son ancien chef, le plaignant, de corruption et blâme à la place des fonctionnaires locaux", a raillé le directeur de Maka Angola sur Twitter après l'audience.

Opposant de longue date du régime angolais, Rafael Marques, 46 ans, est un habitué des prétoires, où il a régulièrement été jugé pour ses écrits.

>> Lire aussi : Un journaliste est jugé à huis clos pour une enquête anticorruption en Angola

Il a notamment été condamné en 2015 à six mois de prison avec sursis pour "dénonciation calomnieuse" de sept généraux de l'armée dans un livre accusant le régime de couvrir des violences contre les chercheurs de diamants.

En septembre 2017, le général à la retraite Joao Lourenço a été élu président de l'Angola, après trente-huit ans de pouvoir sans partage de Jose Eduardo dos Santos.

Le nouveau chef d'Etat a promis d'être l'homme du "miracle économique" et de lutter contre la corruption dans ce pays, deuxième producteur d'or noir en Afrique, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

Avec AFP

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