Les condamnés, cinq Marocains, quatre Espagnols et un Brésilien, étaient "disposés à mener à bien, à tout moment, une attaque contre des institutions comme la police, des banques ou des institutions juives en Espagne, ou rejoindre les rangs de Daesh", acronyme arabe de l'EI, selon le jugement rendu par l'Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme.
Membres d'une cellule de Terrassa, non loin de Barcelone, "Fraternité islamique, Groupe pour la prédication du jihad", les dix hommes ont été condamnés pour "appartenance à une organisation terroriste".
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Les trois dirigeants du groupe sont condamnés à 12 ans d'incarcération tandis que les sept autres membres écopent de huit ans.
En mars 2015, le principal dirigeant de cette cellule, un Espagnol converti à l'islam, avait proposé d'enlever et de décapiter un "infidèle" qu'il avait identifié, de diffuser la vidéo sur Internet et de fuir vers la Syrie.
Plus tôt, il avait proposé au groupe "de commettre un attentat contre le parlement catalan, sans que personne n'émette d'objection. Il a également justifié les décapitations et parlait de fabriquer des bombes artisanales pour commettre des attentats", écrit la juge.
Les policiers ont retrouvé chez lui des écrits prônant le jihad et des livres sur des organisations européennes ayant commis des attentats, comme l'ETA au Pays basque ou les Allemands de la Fraction armée rouge.
Des membres de sa cellule avaient en outre fait des repérages à Barcelone, prenant des photos de la gare, d'un hôtel de luxe sur le bord de mer et de la place d'Espagne où se trouvent un hôtel, un centre commercial et un commissariat de police.
Un membre de la cellule s'était rendu en Syrie en avril 2014 et était mort à Falloujah (Irak) en mai 2015. Trois autres avaient tenté de l'imiter fin 2014, mais ils avaient été interpellés à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie.
La Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, a été touchée en août 2017 par un double attentat revendiqué par l'EI, à Barcelone et Cambrils, qui avait fait 16 morts.
Elle a concentré en 2017 près d'un tiers des arrestations pour "terrorisme jihadiste", selon le ministère de l'Intérieur espagnol.
Avec AFP