"Andy Bemba a été libéré hier" jeudi, a déclaré à l'AFP Christ Freeman Bouka, l'un des membres du mouvement Ras-le-bol, affirmant l'avoir joint par téléphone.
Il a précisé ne pas savoir si M. Bemba était "totalement libre" ou libéré sous caution.
En octobre 2015, Ras-le-bol s'était opposé au changement de Constitution permettant au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat au Congo.
M. Bemba, 34 ans, avait été arrêté fin octobre et incarcéré à la maison d'arrêt de Brazzaville pour "complicité d'incendie volontaire de stations service et d'un marché", selon le mouvement Ras-le-bol.
Début juin, ce mouvement citoyen avait dénoncé une inculpation "sans preuves" de M. Bemba. Ras-le-bol avait demandé sa "libération" pure et simple, estimant que le militant ne pouvait plus faire l'objet d'un jugement car "les délais de sa détention préventive (avaient) été largement dépassés".
Le 19 mai, le procureur général auprès la Cour d'appel de Brazzaville avait formalisé un pourvoi en cassation d'un arrêt de la chambre d'accusation ordonnant la mise en liberté provisoire de M. Bemba.
Six autres membres de Ras-le-bol arrêtés et incarcérés en octobre 2015 pour avoir organisé "une marche non autorisée" contre le changement de la Constitution avaient été libérés en janvier.
Entrée en vigueur en novembre, la nouvelle loi fondamentale a autorisé M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans au pouvoir, de briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle du 20 mars, qu'il a remportée avec plus de 60% de voix au premier tour.
Son score a été qualifié de "forfaiture" par cinq candidats d'opposition.
Avec AFP
