"Nous devons immédiatement tenir une réunion d'urgence aux Nations unies et augmenter la pression sur la Corée du Nord", a déclaré M. Abe à Tokyo, à l'issue d'un entretien téléphonique d'une quarantaine de minutes avec le dirigeant des Etats-Unis. "Accroître la pression: le Japon et les Etats-Unis sont totalement d'accord sur ce point", a-t-il insisté.
Selon le chef du gouvernement, M. Trump a réaffirmé "le très fort engagement des Etats-Unis, à 100% aux côtés de son allié japonais", après cette "menace sans précédent".
En 1998, un missile balistique était déjà passé au-dessus du Japon, puis un projectile en 2009, mais la Corée du Nord n'avait pas atteint à cette époque le degré de sophistication actuel dans le développement de ses programmes nucléaire et balistique.
Shinzo Abe a aussi souligné l'importance du rôle de la Chine et de la Russie pour inciter la Corée du Nord à "changer de politique".
Un peu plus tôt, le ministre de la Défense japonais Itsunori Onodera avait expliqué que le Japon n'avait pas essayé d'abattre le missile, qui a survolé l'île de Hokkaido (nord) pendant deux minutes et est tombé ensuite dans les eaux de l'océan Pacifique, à 1.180 km à l'est des côtes japonaises.
"Nous avons estimé qu'il ne posait pas le risque de chuter sur notre territoire, donc nous avons décidé de ne pas agir", a-t-il dit à la presse.
Par mesure de précaution, des millions d'habitants du nord du pays ont reçu, peu après le lancement survenu vers 06h00 locales (21h00 GMT), un message du gouvernement les appelant à se mettre à l'abri.
Avec AFP