Les chauffeurs de minibus-taxis de la province sud-africaine de Gauteng se sont mis en grève lundi pour exiger un soutien financier plus important du gouvernement à cause des pertes occasionnées par les restrictions liées au coronavirus.
Des dizaines de taxis ont bloqué des routes très fréquentées à Johannesburg et à Pretoria, confrontant la police et les soldats et l'armée. Selon la chaîne publique SABC, la grève a paralysé les travailleurs qui vivent dans les townships en dehors de ces deux villes principales.
Beaucoup de travailleurs n’ont eu d’autre choix que de se rendre à pied au travail ou s'entasser dans les bus.
Depuis fin mars, les taxis n'ont été autorisés à fonctionner qu'à 70 % de leur capacité en vertu de mesures strictes de distanciation sociale. Des mesures qui rendent la vie difficile car, à cause du prix bas par personne, l'industrie dépend d’un volume élevé des passagers pour pourvoir exister.
La perte de revenus due à des volumes de passagers plus faibles a provoqué un mécontentement dans l'industrie. Les opérateurs menacent même de doubler les prix dans certaines régions pour couvrir les pertes enregistrées.
Vendredi le ministre sud-africain des transports, Fikile Mbalula, a annoncé que l’État allait verser 1,1 milliard de rands aux exploitants de taxis enregistrés, soit environ 5 000 rands (287 dollars) par chauffeur. Il a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une compensation pour la perte de revenus due aux restrictions sur les coronavirus, mais plutôt d'une aide du gouvernement.
Les syndicats des opérateurs de taxis ont jugé cette offre trop basse.
Selon le quotidien Business Day, le rand a chuté sur les marchés lundi, car les investisseurs craignent une seconde vague d'infections du nouveau coronavirus.