Les activités tournent au ralenti dans la ville de N’Djamena. A l’hôtel de ville vendredi, des consignes fermes ont été données aux agents municipaux: filtrer les entrées pour les cérémonies de mariage avec une restrictions de 10 personnes maximum dans la salle.
Pour Gadengar Roasna Radrique, le directeur de l’assainissement de l’environnement et de la santé de la mairie de N’Djamena, les mariages sont maintenus mais ce sont seulement les mariés eux-mêmes et leurs témoins qui sont autorisés à entrer dans la salle.
"Nous avions fait face déjà à une situation pareille au temps de Boko Haram ou nous avons limité l’accès aux gens et je pense que le même dispositif qui avait été adopté sera appliqué pour ce cas précis", affirme-t-il.
Les citoyens apprécient ces mesures de prévention et demandent au gouvernement d’élargir leur portée à d’autres secteurs de la vie.
"Je trouve ces mesures très bonnes. Mais ce n’est pas facile pour tout le monde. Quand tout sera fermé, il faut avoir de la provision à la maison, mais si tu n’as pas de moyens, ça va être difficile. Ils ont fermé les établissements et les enfants sont restés à la maison. Mais s’ils ne trouvent pas à manger, ça sera un autre problème encore", se lamente une Tchadienne.
Toutes les rencontres nationales et internationales sont également suspendues. Au journal N’Djamena Bihebdo, qui s’apprête à célébrer ses trente ans fin mars, les responsables ont décidé de repousser cette manifestation.
Djéndoroum Mbaininga, directeur de publication du journal, indique que les mesures sont prises certes, mais il faut que cette surveillance soit sévère pour ne pas permettre la porosité.
Le gouvernement a également informé la population que les lieux de culte sont également fermés sur toute l’étendue du territoire.
Pour rappel, le Tchad compte actuellement un cas de coronavirus.