Les unités d'élite assiégeaient jeudi deux maisons dans le district de Moulvibazar, d'où elles ont été la cible de grenades. Après avoir pris l'une d'elles d'assaut, les commandos ont découvert des morceaux de corps.
Selon Monirul Islam, chef de l'unité antiterrorisme, les membres du groupe se sont fait exploser pour éviter d'être capturés par les forces de sécurité.
"Il y a eu une explosion en fin d'après-midi hier quand l'opération a commencé. Ils sont morts à cause de cette explosion", a-t-il expliqué à la presse. "Nous pensons qu'il y a sept à huit corps de différents âges".
Des femmes se trouvaient parmi les personnes décédées, et vraisemblablement aussi des enfants, selon lui.
Le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression contre les groupes jihadistes, responsables de nombreuses attaques ces dernières années contre des athées, minorités religieuses ou étrangers.
Ce pays pauvre de 160 millions d'habitants à majorité musulmane a connu au cours des semaines écoulées une résurgence d'attaques jihadistes, qui viennent mettre fin au relatif calme depuis la sanglante prise d'otages dans un café de Dacca l'été dernier qui a fait 22 morts.
Les personnes retranchées dans les deux maisons appartenaient selon les autorités à une nouvelle faction du groupe jihadiste local Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), qu'elles accusent d'être derrière les attentats de ces dernières semaines.
Le groupe Etat islamique (EI) a clamé la paternité de trois attaques ce mois-ci, dont un attentat suicide raté dans un camp militaire, mais les autorités ont rejeté ces revendications.
Le gouvernement bangladais dément toute présence de l'EI dans le pays.
Avec AFP