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RDC

Tshisekedi commence à réformer la justice congolaise pour mieux lutter contre la corruption


Les juges de la Cour constitutionnelle lors du verdict qui a invalidé le recours de Martin Fayulu et confirmé la victoire de Tshisekedi à l'élection présidentielle du 19 janvier 2019 à Kinshasa. (Caroline THIRION / AFP)
Les juges de la Cour constitutionnelle lors du verdict qui a invalidé le recours de Martin Fayulu et confirmé la victoire de Tshisekedi à l'élection présidentielle du 19 janvier 2019 à Kinshasa. (Caroline THIRION / AFP)

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a imprimé sa marque sur la haute magistrature en assistant mercredi à la prestation de serment de hauts magistrats qu'il vient de nommer pour réformer la justice, avec pour priorité la lutte anti-corruption.

"Nul doute qu'une nouvelle ère pointe à l'horizon dans la gestion de l'appareil judiciaire pour une meilleure justice, équitable pour tous", a proclamé la présidence de la République dans un communiqué.

Ces nominations ont suscité beaucoup d'espoirs chez les défenseurs des droits humains qui accusent la justice d'être corrompue, lente et de se prononcer à la tête du client.

L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) attend une "lutte concrète et rapide contre, notamment, la corruption et les crimes graves".

La RDC occupe la 168e place sur 180 pays dans l'indice de perception de la corruption établi par l'ONG Transparency international, dans un rapport rendu public fin janvier.

L'envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands lacs, Peter Pham, avait insisté sur le fait que Washington était prêt à aider la RDC à lutter contre la corruption et l'impunité, en rencontrant tour à tour le président Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila la semaine dernière à Kinshasa.

Des hauts magistrats de la cour de Cassation (procureur général et premier président), du Conseil d'Etat (procureur général) et de la justice militaire (premier président de la Haute Cour Militaire) très active en RDC, ont prêté serment.

Le nouveau procureur général près la Cour constitutionnelle, qui peut mettre le chef de l'Etat en accusation, prêtera serment plus tard "devant le Parlement réuni en congrès", a expliqué une conseillère du président Tshisekedi.

Ces mouvements interviennent au moment où des enquêtes sont lancées sur l'utilisation des fonds alloués à des chantiers publics dans le cadre d'un programme d'urgence initié par le chef de l'État et gérés par ses proches collaborateurs.

Le président Tshisekedi est un ancien opposant, investi le 24 janvier 2019. Il a succédé à Joseph Kabila avec les partisans duquel il a formé un gouvernement de coalition. Ces derniers restent majoritaires dans toutes les autres institutions du pays.

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