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Corruption et crise anglophone dans le viseur du président camerounais


Le président du Cameroun, Paul Biya lors du vote au bureau de vote du quartier de Bastos à Yaoundé, le 7 octobre 2018.
Le président du Cameroun, Paul Biya lors du vote au bureau de vote du quartier de Bastos à Yaoundé, le 7 octobre 2018.

Dans son discours de fin d’année, le président Paul Biya a fait part de sa détermination à rechercher sans relâche les commanditaires des activités criminelles dans les deux régions anglophones en proie à une crise depuis 2016.

Ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite vont rendre compte devant les juridictions compétentes. Le président Paul Biya l'a martelé sous un ton ferme, le 31 décembre dernier. Le Premier ministre, Joseph Dion Nguté, s’est dit réconforté par cette annonce.

"C’est un message de fermeté par rapport à un certain nombre de problèmes que nous traversons, par exemple des problèmes de gouvernance. Vous avez entendu ce qu’il a dit à propos de ceux qui sont indélicats par rapport à la fortune publique, donc, dans l’ensemble, c’est un message dans lequel on se reconnait par rapport aux instructions qu’il donne au gouvernement à partir des audiences dont je bénéficie régulièrement quand je le rencontre", a-t-il réagi.

Crise anglophone: Biya promet de sanctionner les commanditaires des crimes
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La crise anglophone

Sous un ton ferme également, Paul Biya a exclu toute quiétude aux Camerounais enrôlés dans les bandes armées. "Ils seront recherchés sans relâche où qu’ils se cachent et sanctionnés avec toute la rigueur de la loi", a-t-il promis.

Pour le président Camerounais, ces compatriotes "continuent de se livrer à des activités criminelles en multipliant les attaques aux engins explosifs improvisés, les meurtres de civils désarmés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest".

Faisant suite à ces propos, Armand Parfait Ntsea, consultant en relations internationales, pense qu’il "faut emmener les populations dans ces deux régions à adhérer à la cause du combat contre le sécessionnisme, il faut bien que la population participe aux renseignements, que la population aide l’armée; cela revient à la rhétorique habituellement utilisée par le président de la république, notamment le lien armée-nation".

Heurts, pleurs et contestation dans la ville camerounaise de Buea
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Campagne de vaccination

Alors que le Cameroun s’apprête à accueillir dès le 9 janvier la coupe d’Afrique des nations de football, Paul Biya a expressément demandé aux Camerounais de se faire vacciner et de ne pas prêter le flanc aux conjectures complotistes qui foisonnent sur les réseaux sociaux concernant le vaccin contre le coronavirus.

A Yaoundé, cet appel à la vaccination est diversement apprécié. "C’est une très bonne décision, je vais me faire vacciner pour vivre tous les matchs, vivre la CAN en direct dans les stades au Cameroun", commente Isabelle Amiro Belinga, une agente commerciale.

Sous anonymat un résident de la capitale prend le contrepied de l’appel à la vaccination, "le vaccin n’est pas un vaccin tel qu’on nous démontre, c’est un vaccin qui a des anomalies dans notre organisme, s’ils disent qu’on ne peut pas intégrer les stades à cause du vaccin, je préférerais voir mes matchs à la maison".

Paul Biya a en outre annoncé la création de trois universités d’Etat dans les régions du Nord, de l’Est et du Sud, suscitant des réactions d’approbation dans les régions concernées.

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