Les étudiants de l’université de Cocody se disent exaspérés. La grève, entamée lundi dernier à l'appel de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d'Ivoire (CNEC), est, pour eux, une source de perturbation en cette période d’examens.
Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la CNEC, confie que "ce mouvement de protestation n’est que la conséquence d’une série de mesures prises par la direction de l’université." Le syndicat souhaite que cette grève nationale s'échelonne sur une période d’une année.
Le président de l’université de Cocody balaie d'un revers de main ces explications. Cette grève, dit-il, "est en réalité liée à la question des heures complémentaires. On me combat parce que j’ai décidé de mettre de l’ordre dans cette pagaille", dit Abou Karamoko.
Le président de l’établissement dénonce, par ailleurs, ce qu'il qualifie de violences exercées sur la direction de l’université par les enseignants de la CNEC, le 17 décembre dernier.
Deux enseignants, accusés de faits de violence, ont été suspendus de toute activité académique pour une période d’un an. Une période pendant laquelle les enseignants membres de la CNEC entendent rester en grève.