L'installation du diplomate burkinabè intervient à 48 heures du démarrage de la Conférence du traité d'amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays à Yamoussoukro (centre), capitale politique ivoirienne. Ce sommet qui réunit traditionnellement chaque année les présidents mais aussi les gouvernements des deux pays n'avait pas eu lieu en 2015 en raison de la brouille.
Les ministres burkinabè et ivoiriens des Affaires étrangères, Alpha Barry et Albert Toikeusse Mabri, se sont réjouis lundi de "l'excellence des relations" entre les deux Etats, promettant de faire de "l'axe Yamoussoukro-Ouagadougou, mieux que l'axe Paris-Berlin".
Une série d'événements avait troublé les relations entre les deux pays ces dernières années.
L'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, jadis un des principaux soutiens d'Alassane Ouattara avant qu'il n'accède au pouvoir, a trouvé refuge en Côte d'Ivoire où il vit en exil depuis qu'il a été chassé par la rue en octobre 2014, après 27 ans au pouvoir. Naturalisé ivoirien en février, M. Compaoré fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par la justice burkinabè.
Et un autre mandat d'arrêt, émis cette fois en janvier par la justice militaire burkinabè, contre le président l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015, "n'a pas arrangé les choses", souligne une source gouvernementale ivoirienne.
Les relations entre le Burkina et la Côte d'Ivoire, pays fortement imbriqués sur les plans politiques et économiques, sont anciennes. Quelque trois millions de Burkinabè vivent notamment en Côte d'Ivoire, selon l'Institut ivoirien de la statistique et de la démographie.
Ave AFP