Ange Kessi a précisé que le parquet est en mesure de fournir un certain nombre de dossiers dont le certificat de décès du chauffeur de l'ancien ministre chargé des Droits de l'Homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), Joël N'Guessan.
Neuf officiers comparaissent dans ce procès ouvert le 9 juin, mais interrompu à la demande des avocats de la défense qui réclamaient des "dossiers de preuves" ou, le "cas échéant, l'exhumation du corps d'une victime en vue d'une autopsie".
L’ancien chef de la sécurité rapprochée de l'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, commandant Anselme Séka Yapo, avait été le dernier accusé entendu par le tribunal en juin. Il est poursuivi pour "meurtre" de son garde du corps durant la dernière crise.
Surnommé "Séka Séka", le commandant Yapo est poursuivi aussi pour "assassinat" et "blanchiment d'argent aux fins d'achat d'armes". L'officier plaide non coupable.
Dans le même procès, un autre homme fort de l'ancien régime, le commandant Jean-Noël Abéhi qui dirigeait le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, est poursuivi pour "complot" et "désertion à l'étranger".
La crise de 2010-2011, causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara à l'élection de novembre 2010, avait fait quelque 3.000 morts.
M. Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à partir de novembre pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
Avec AFP