La Banque nationale d'investissement de Côte d'Ivoire (BNI) a annoncé lundi avoir injecté en cinq ans 895 milliards de FCFA (1,36 milliard d'euros) dans les principaux secteurs de l'économie, se présentant comme "un acteur de premier plan" de la croissance du pays.
Pour la période allant de 2011 à 2015, la BNI détenue à 100% par l'Etat a financé à hauteur de "750 milliards (1,14 milliard d'euros) les grands travaux infrastructures, le secteur agricole et agroalimentaire", selon les chiffres officiels transmis à l'AFP.
Dans le même temps la banque a soutenu pour un montant de 144,5 milliards de FCFA (environ 220 millions d'euros) les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI).
La BNI après avoir enregistré des pertes de 7 milliards (10,6 millions d'euros) en 2009 et de 10 milliards (15,2 millions d'euros) en 2010, est "devenue rentable pendant les cinq dernières années", en augmentant ses fonds propres et son ratio de solvabilité de plus 8%, la norme requise.
Née en 1998 de la restructuration commanditée par la Banque mondiale de la Caisse autonome d'amortissement (CAA, créée en 1960), la BNI prévoit un résultat net de près de huit milliards de FCFA en 2015.
Depuis l'arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011 et sa réélection en 2015, la Côte d'Ivoire a mis en place une politique ambitieuse de construction d'infrastructures, dont la mise en service fin décembre 2014 du troisième pont enjambant la lagune à Abidjan a marqué l'apogée.
D'autres chantiers importants ont été annoncés, dont la construction d'un train urbain dans la capitale de la première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone.
Le pays a enregistré depuis 2011 des taux de croissance de 10,7% en 2012, 9,2% en 2013, 8,5% en 2014 et 9,5% prévus en 2015.
AFP