"Le projet +un enfant - un extrait+ est destiné aux enfants de 0 à 17 ans issus des milieux pauvres et marginalisés, de familles défavorisées", a expliqué Mme Madeleine Yao, responsable de la NSIA-Fondation qui finance ce projet d'un coût de plus 180 millions de FCFA (275.000 euros).
Ce programme, présenté lors d'une conférence de presse au ministère ivoirien des Droits de l'Homme, s'inscrit dans "le cadre de la lutte contre le risque d'apatridie", un sujet sur lequel la Côte d'Ivoire est critiquée par des organisations non gouvernementales.
La crise politico-militaire (2002-2011) en Côte d'Ivoire a occasionné le pillage et la destruction, ou la fermeture prolongée de la majorité des services d'état civil. Cette longue instabilité a également provoqué le déplacement interne de milliers de personnes et rendu difficile l'accès aux services de l'état civil.
Environ 2,8 millions d'enfants de 0 à 17 ans n'ont pas été enregistrés à l'état civil, selon une étude de l'Unicef de 2014.
"La situation de l'état civil en Côte d'Ivoire demeure préoccupante d'autant plus qu'elle rend inefficace l'application de la loi de 2015 instituant l'école obligatoire pour les enfants de 0 à 16 ans", a souligné Mme Yao.
La loi sur l'école obligatoire, un des projets phares du gouvernement ivoirien adoptée en juillet 2015 prévoit d'éventuelles peines de prison pour les parents qui refuseraient de scolariser leurs enfants âgés de 6 à 16 ans.
Près de 4 millions d'élèves ont fréquenté en 2014-2015 les établissements primaires de Côte d'Ivoire, et plus de 144.000 le pré-scolaire, selon les chiffres du ministère ivoirien de l'Education nationale.
la Côte d'Ivoire compte 23 millions d'habitants, dont 5,4 millions d'étrangers, selon les résultats du premier recensement national en 16 ans rendus publics fin 2014.
Avec AFP