Malgré une flambée des cas positifs et une deuxième vague assez virulente, beaucoup de Sénégalais ne respectent pas les mesures édictées par les autorités.
Des poignées de mains par ici, des vendeurs de café par là, des clients qui marchandent avec des commerçants sans respecter la distanciation physique ni le port de masque... au marché Sandaga, situé au cœur du centre-ville de Dakar, les raisons d'une deuxième vague de contaminations sont évidentes.
Les mesures restrictives sont moins respectées que lors de la 1ère vague.
"On nous a annoncé zero cas puis brusquement on nous dit que ça repart à la hausse", s'étonne Modou Lô, un vendeur d'habits dans la capitale sénégalaise. "Ils annoncent des cas positifs un peu partout mais on ne voit pas les gens être emmenés dans des centres de traitements", ajoute-t-il.
Pour d’autres, la prévention était de mise lors de la première vague car les guides religieux -- chrétiens comme musulmans -- avaient donné des instructions fermes aux fidèles. Ce qui ne semble pas être le cas en ce moment.
"Nous sommes des croyants et on ne suit que les ordres du Khalife. Quand il nous demande de faire quelque chose on le respecte scrupuleusement et quand il ne dit rien on ne fait rien", explique Diaw Séne, un disciple de la confrérie musulmane des mourides.
La fin de la pandémie est certes souhaitée par tous, mais sa présence n’empêche pas les mères de famille comme Coumba Sow de se battre pour la dépense quotidienne. Cette vendeuse de lait caillé préfère braver la maladie plutôt que de laisser sa progéniture sans ressources.
"Nous ne pouvons pas rester à la maison car nous avons des enfants à nourrir et une famille à prendre en charge", justifie-t-elle. "Nous essayons autant que possible de respecter les recommandations des autorités mais franchement on ne pas rester à la maison", tranche-t-elle.