Pour l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, ce procès très attendu devra être une voie de réparation pour les victimes "des ravages des forces pro-Gbagbo".
HRW s’attend aussi à ce que le procès fasse la lumière sur la structure du pouvoir qui a conduit à des abus de masse au cours de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire.
"Les forces pro-Gbagbo ont fait des ravages en Côte d'Ivoire, commis des exactions innommables y compris des viols collectifs, la torture et des assassinats", déclare Param-Preet Singh, avocat principal de la justice internationale à Human Rights Watch.
Au moins 3.000 personnes ont été tuées et plus de 150 femmes violées dans des violences qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire.
Président sortant, Gbagbo avait refusé de rendre le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, vainqueur de l'élection présidentielle, déclenchant cinq mois de violence.
La CPI avait décidé du juger conjointement Gbagbo et Blé Goudé, ancien ministre de la jeunesse et l'un des chefs de la milice pro-Gbagbo, estimant que les deux cas étaient liés.
Ce procès est le premier consacré aux abus commis en Côte d'Ivoire. Gbagbo est aussi le premier ancien chef d'Etat à être jugé par la CPI.