Avec une descente modérée et une trajectoire linéaire conduisant l'avion directement sur les montagnes, les experts et pilotes pointent un comportement inexplicable de l'équipage de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est écrasé mardi dans le sud-est de la France.
L'enquête commence sur les causes du crash de l'A320 de la compagnie Germanwings et pour l'instant "l'hypothèse terroriste n'est pas privilégiée", a déclaré le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, mercredi.
"Toutes les hypothèses doivent être regardées de près aussi longtemps que l'enquête n'a pas donné ses résultats", a-t-il dit sur une radio française.
Toutefois, le ministre a expliqué qu'"il y avait une concentration des débris de l'avion dans un espace d'un hectare et demi, c'est certes un espace important parce que le choc a été important mais ça montre que l'avion n'a vraisemblablement pas explosé".
Les "boîtes noires", qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit, révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.
Les recherches lancées mardi après l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes françaises ont permis de retrouver l'une des deux boîtes noires, celle enregistrant tous les sons et conversations du cockpit. Elle a été endommagée mais "est exploitable", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Transférée à Paris, elle est aux mains des experts du Bureau d'enquêtes et d'analyse, qui vont commencer par tenter d'écouter les conversations échangées dans le cockpit.
Le patron du groupe aérien Lufthansa, Carsten Spohr, a annoncé que l'avion de Germanwings qui s'est écrasé en France mardi était "techniquement irréprochable" et a qualifié l'accident d'"inexplicable".
"C'est pour nous tous inexplicable", a dit M. Spohr à l'aéroport de Francfort, à l'issue d'une minute de silence observée par tous les salariés du groupe, maison mère de Germanwings.
Lufthansa va effectuer à compter de jeudi des vols de Düsseldorf et de Barcelone vers Marseille, a dit M. Spohr, pour permettre aux familles des victimes d'aller se recueillir près du lieu du drame.
"La priorité est maintenant d'aider les familles", a dit le patron.
S'exprimant juste avant lui, la directrice financière du groupe Simone Menne a parlé de "jours très durs, sans doute le jour le plus dur (de son histoire) pour Lufthansa". "Nous ne voulons plus jamais jamais vivre cela".
Avec AFP