"Dans la nuit du 1er au 2 septembre, le directeur de l'école publique de Bamali, dans le Ngoketunjia (Nord-Ouest) a été froidement assassiné", a indiqué le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué.
Le communiqué qui condamne ces "crimes imprescriptibles qu'aucune cause ne saurait justifier", fait état de cinq établissements scolaires attaqués par des séparatistes.
A Bafut, en périphérie de Bamenda (capitale du Nord-Ouest), un professeur enlevé lundi et libéré mardi par les services de sécurité "a subi de graves sévices corporels (dont) une amputation des deux doigts et une affreuse mutilation du visage", selon le texte.
Mardi, une "dizaine d'individus ont pris d'assaut" le lycée de Meli, près de Kumbo dans le Nord-Ouest, "causant la fuite d'enseignants et des élèves présents".
"Le même jour, une attaque contre le collège Saint Joseph à Sasse (Sud-Ouest) a été repoussée par les forces de défense camerounaises tandis qu'un enseignant était agressé et ses effets emportés à Kumbo", indique encore le communiqué.
Le gouvernement "s'étonne du mutisme observé par les ONG internationales et les organismes de défense de droits de l'homme si prompts à stigmatiser les autorités camerounaises", alors que les forces de sécurité camerounaises sont régulièrement épinglées par les ONG pour des exactions commises sur le terrain.
Dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest) où fait rage depuis plusieurs mois un violent conflit armé qui oppose l'armée à des séparatistes, un boycottage des écoles a été décrété par des séparatistes qui estiment que le système scolaire francophone marginalise les étudiants anglophones.
Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre, sans qu'il soit possible de déterminer dans quelle mesure les habitants des deux régions anglophones pourront voter.
De fait, les combats entre soldats et séparatistes se réclamant d'un Etat indépendant de Yaoundé sont devenus quasi quotidiens. Les civils sont pris "entre deux feux, entre le marteau et l'enclume", selon l'ONG Amnesty.
Avec AFP