"Le Plan d'action humanitaire de 2017 pour le Nigeria vise plus d'un milliard de dollars US pour répondre aux besoins des populations dans les trois états les plus touchés par la crise, Borno, Adamawa et Yobe", affirme l'ONU dans un communiqué.
"C'est la plus grande crise sur le continent africain et je suis convaincu qu'avec le soutien de la communauté internationale et du secteur privé, nous pouvons commencer à apporter de l'espoir aux populations du nord-est", a déclaré Peter Lundberg, coordinateur de l'action humanitaire pour les Nations Unies au Nigeria, cité dans le communiqué.
Au cours de l'année 2016, "l'ampleur de la souffrance humaine est devenue plus évidente et la communauté humanitaire a amplifié son action à mesure que les forces armées nigérianes chassaient Boko Haram de plusieurs zones du nord-est", selon l'ONU.
L'année prochaine, 5,1 millions de personnes seront confrontées à de graves pénuries alimentaires, car le conflit et la menace des mines disséminées par les insurgés ont empêché les paysans de planter pour la troisième année consécutive, selon des projections des Nations unies.
Ce plan doit répondre aux besoins urgents en nourriture, en eau, en assainissement, en logement, en santé, en éducation, et en protection d'environ sept millions de personnes jugées extrêmement vulnérables.
M. Lundberg, qui s'est félicité de "la pleine coopération du gouvernement nigérian pour faire face à la situation", a affirmé que 75 partenaires répondront également présents sur le terrain, dans les zones accessibles aux humanitaires.
"Cette crise humanitaire ne peut plus être ignorée et nous demandons à la communauté internationale de nous aider à empêcher la mort de milliers de civils innocents dans les 12 prochains mois", a ajouté M. Lundberg.
Mi-novembre, le porte-parole de la présidence Garba Shehu avait reconnu que le "pays pourrait être en situation de famine" d'ici le mois de janvier.
Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés au Nigeria, beaucoup vivant dans des camps contrôlés par l'armée nigériane.
Avec AFP