"Nous aurons plus d'informations à donner sur la mise en examen" mardi matin, a-t-il précisé dans son tweet. "SBF" enchaînait les apparitions médiatiques depuis un mois, malgré le risque de procès pour fraude après la spectaculaire implosion de la société, valorisée 32 milliards de dollars en début d'année.
Les Etats-Unis ont "porté plainte" contre le trentenaire et "vont probablement demander son extradition", a expliqué le procureur général des Bahamas, Ryan Pinder, dans un communiqué relayé sur Twitter.
Les deux pays "ont intérêt à ce que les individus associés à FTX, qui ont peut-être trahi la confiance du public et enfreint la loi, rendent des comptes", a indiqué Philip Davis, le Premier ministre du royaume, un archipel situé au nord-est de Cuba.
Les Bahamas vont mener leur propre "enquête criminelle sur l'effondrement de FTX", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. Sam Bankman-Fried était censé s'exprimer mardi devant une commission parlementaire de la Chambre des représentants, tout comme John Ray, le nouveau patron de FTX.
Les ex-dirigeants de la plateforme en faillite ont fait preuve d'une "défaillance complète" à tous les niveaux de contrôle, dépensant sans vraiment compter l'argent de leurs clients, a affirmé lundi John Ray, dans un document publié à la veille de l'audition au Congrès.
A première vue, "l'effondrement du groupe FTX semble résulter de la concentration absolue du contrôle entre les mains d'un très petit groupe d'individus grossièrement inexpérimentés et pas très calés, qui n'ont mis en œuvre aucun des systèmes ou des contrôles requis pour une société à laquelle sont confiés l'argent ou les actifs d'autres personnes", a souligné le responsable.
Considérée comme l'une des principales plateformes d'échange de cryptomonnaies au monde, FTX n'a soudainement plus été en mesure début novembre de reverser à ses clients l'argent qu'ils y avaient déposé. Le groupe a annoncé son dépôt de bilan le 11 novembre.