L'Afrique du Sud connaît des pannes d'électricité records et les problèmes rencontrés par la compagnie publique Eskom, qui produit plus de 90% de l'électricité du pays, se sont encore aggravés au cours de l'année écoulée.
M. Ramaphosa devait diriger une délégation gouvernementale dans la station des Alpes suisses la semaine prochaine, mais il restera dans son pays pour s'entretenir avec Eskom et des dirigeants politiques, a déclaré le porte-parole présidentiel, Vincent Magwenya.
"En raison de la crise énergétique actuelle, le président @CyrilRamaphosa a annulé sa visite de travail au Forum économique mondial de Davos", a écrit M. Magwenya sur Twitter. "Le président convoque une réunion avec les dirigeants des partis politiques représentés au parlement, le NECCOM (National Energy Crisis Committee) et le conseil d'administration d'Eskom", a-t-il ajouté.
Les coupures d'électricité programmées, ou délestages, se multiplient en Afrique du Sud depuis des années, Eskom ne parvenant pas à suivre le rythme de la demande et à entretenir ses infrastructures vieillissantes, la plupart des centrales au charbon. Mais les pannes ont atteint de nouveaux records ces douze derniers mois, la compagnie se défendant en mettant en cause des sabotages.
Cette semaine, à cause d'une nouvelle panne dans ses installations, elle a même annoncé des délestages à venir qui pourront durer jusqu'à près de 12 heures par jour, et ce jusqu'à nouvel ordre.
Ces coupures, qui ont déjà coûté au pays des centaines de millions de dollars en perturbant le commerce et l'industrie, exacerbent le mécontentement de la population. D'autant plus qu'Eskom va augmenter ses tarifs de 18,65% à partir du mois d'avril.
Dans ce contexte, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a appelé samedi les Sud-Africains à se joindre à une "grande marche de protestation", le 25 janvier à Johannesburg, pour "exprimer leur colère" face à cette situation.