Le président sud-africain Cyril Ramaphosa comparaîtra devant la commission d'intégrité du parti au pouvoir, le Congrès national africain, a déclaré dimanche le secrétaire adjoint du parti.
M. Ramaphosa, 67 ans, va être entendu dans le cadre d’une affaire de dons de campagne controversés.
"Il [Ramaphosa] a pris contact avec le comité d'intégrité et il se présentera là-bas pour une discussion sur les fonds du CR17", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ANC, Jessie Duarte, lors d'une interview à la télévision eNCA.
Les fonds CR17 font référence aux dons de campagne que M. Ramaphosa a reçus en 2017 lorsqu'il se présentait à la direction de l'ANC. La date de comparution du chef de l’État n’a pas été communiquée.
Dans le passé des membres de l'ANC ont été démis de leurs fonctions suite aux recommandations de la commission intégrité.
La saga s'est avérée être un casse-tête pour M. Ramaphosa, qui s’était engagé à assainir la politique sud-africaine depuis qu'il s’est hissé au sommet il y a deux ans et demi.
Vendredi l'ancien président Jacob Zuma a été accusé d'avoir jeté le discrédit sur le parti, signe de divisions croissantes au sein de l'ANC, dont une partie lui reste fidèle.
Selon le quotidien Mail and Guardian, le président Ramaphosa est également confronté à des allégations de corruption dans les marchés publics liées à la réponse au coronavirus. En particulier, le mari de sa porte-parole officielle, Khusela Diko, aurait décroché un contrat de 125 millions de rands avec le département de la santé de la province de Gauteng.