"La nuit a été longue. Mais le nouveau jour se lève sur le royaume du Dahomey", ont déclaré plusieurs dignitaires du royaume dès la désignation du nouveau souverain à l'issue de cérémonies et rituels.
Le nouveau roi plus âgé que son prédécesseur est un prêtre. "Il est de la lignée Glèlè et selon l'ordre généalogique, il est le seul chef de collectivité à être petit-fils direct du roi Glèlè (père du roi Béhanzin)", a expliqué à l'AFP Lucien Glèlè, un membre de la même lignée que le nouveau souverain.
"C'est un choix méritant, un choix de l'unité, sous l'onction de toutes les filles et fils de la grande lignée royale Glèlè", a indiqué un autre dignitaire de la Cour joint au téléphone par l'AFP, se réjouissant "d'une issue heureuse et consensuelle".
Dédjalagni Agoli-Agbo, qui a régné de 1989 à 2018, est considéré comme "un roi un peu réformateur qui a instauré que les enfants du royaume doivent s'intéresser à la coutume et à la culture".
Policier de formation, âgé de 84 ans selon l'un de ses jeunes frères, il était marié à 41 épouses.
Héritier d'une longue lignée de monarques, Agoli-Agbo avait succédé au roi Béhanzin, déporté lors de l'intervention coloniale de la France, qui avait mis fin au pouvoir politique du royaume situé à une quinzaine de kilomètres de Cotonou.
Les rois et chefs traditionnels n'ont pas de pouvoir politique reconnu par la Constitution béninoise. Mais ils gardent une grande influence.