"Le ministère (sénégalais) des Affaires étrangères a appris, avec consternation, après authentification d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux (...) les violences dont a été victime un ressortissant sénégalais en Italie lors d'une interpellation par des forces de l'ordre dans la ville de Florence", selon un communiqué officiel publié dimanche.
Dans cette vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux et diffusée dimanche par la télévision sénégalaise privée TFM, on peut voir un Africain cloué au sol en pleine rue par deux hommes semblant être des policiers en civil et tentant de lui passer des menottes.
Les visages des protagonistes sont floutés et l'homme molesté appelle au secours en wolof, une des principales langues du Sénégal. Il finit par être immobilisé à l'aide d'une clef au cou puis au bras.
Dans son communiqué, la diplomatie sénégalaise indique avoir saisi le ministère italien des Affaires étrangères et "dénonce et condamne fermement ce traitement raciste, inhumain et dégradant".
L'ambassadeur du Sénégal en Italie "rencontrera les autorités compétentes pour demander que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les auteurs de ces actes d'une inqualifiable cruauté soient (traduits en) justice et sanctionnés", ajoute le ministère. Le ministère italien des Affaires étrangères n'avait pas réagi lundi à la mi-journée.
Selon un journal local, le Corriere Fiorentino, l'incident s'est produit le 5 avril lorsqu'un vendeur à la sauvette sénégalais a refusé de donner son identité et de remettre ses marchandises à la police avant de frapper deux agents.
Dans un communiqué publié samedi et faisant manifestement référence au même événement, mais sans donner la nationalité de la personne interpellée, la mairie de Florence indique qu'au cours d'un contrôle ce jour-là, "un vendeur abusif (...) a bousculé un agent et puis frappé (...) avec les poings un autre qui a tenté pour cette raison de l'immobiliser".
De même source, les deux agents ont eu une incapacité temporaire de travail (ITT) de "trois et cinq jours" à la suite de "lésions" tandis que l'homme interpellé "ne semble pas", lui, en avoir subi et "a demandé pardon aux personnes présentes pour son comportement violent".