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Dakar et la rébellion de Casamance reprennent des contacts


Le président sénégalais Macky Sall, 18 février 2017.
Le président sénégalais Macky Sall, 18 février 2017.

Des contacts pour de nouvelles négociations entre le gouvernement sénégalais et la rébellion de Casamance, dans le sud du pays, ont été récemment relancés par la communauté catholique Sant'Egidio, a affirmé un des principaux chefs rebelles, Salif Sadio, dans une interview.

Aucun représentant de l'Etat sénégalais ou responsable du dossier contactés par l'AFP n'avait réagi lundi aux propos de Salif Sadio, dans une interview à la radio Zig FM, basée à Ziguinchor, principale ville de Casamance, diffusée en fin de semaine dernière.

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) mène depuis 1982 une rébellion pour l'indépendance de la Casamance, un conflit qui a fait des milliers de victimes civiles et militaires, ravagé l'économie de la région et fait de nombreux réfugiés et déplacés.

Une accalmie perdure sur le terrain depuis plusieurs années alors que les tractations de paix se sont multipliées depuis l'arrivée au pouvoir du président Macky Sall, en 2012, en particulier sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, à Rome, connue pour ses efforts de médiation à travers le monde.

"Nous avons promis surtout à la face du monde de passer par la voie pacifique pour régler ce problème", a déclaré Salif Sadio, chef de l'aile militaire la plus radicale du MFDC.

"Les choses ne vont pas en vitesse, mais ça va", a-t-il dit, estimant qu'"on ne peut pas parler de blocage".

"Fin mars, la communauté Sant'Egidio est venue ici pour voir comment faciliter notre déplacement à Rome", a-t-il indiqué, expliquant que les précédentes délégations rebelles à ces négociations transitaient par le territoire gambien, mais ne plus avoir de contact avec les autorités de ce pays depuis le départ de l'ex-président Yahya Jammeh en janvier.

La Casamance est coupée du nord du Sénégal sur presque toute son étendue par le territoire gambien, point de passage quasi obligé entre les deux parties du pays, sauf à faire un détour à l'est de plus de 500 km pour contourner la Gambie.

Yahya Jammeh, au pouvoir pendant plus de 22 ans, était considéré au Sénégal comme un soutien de la rébellion casamançaise, ce qu'a démenti Salif Sadio.

"Nous sommes en Casamance. Nos bases sont en Casamance et nous luttons pour la Casamance", a assuré le chef rebelle, se défendant de toute ingérence dans les affaires internes de la Gambie, désormais dirigée par Adama Barrow, qui a multiplié les signes d'amitié envers le Sénégal.

Avec AFP

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