Onze personnes ont été abattues, ainsi que douze blessées, lundi dans la région de Lopandet Dwei Du, dans l'État du Plateau.
Une première vague de violences, mardi dernier, avait fait "huit morts et trois blessés", et près d'une centaine de maisons avaient été brûlées. "310 têtes de bétail ont été pillées", a souligné le porte-parole de la police de Jos, la capitale de l'Etat du Plateau, Typev Terna.
Depuis de nombreuses années, le Plateau s'inscrit dans un cycle de vengeance sans fin entre les deux communautés, éleveurs peuls musulmans nomades ou sédentarisés et agriculteurs chrétiens qui s'affrontent pour l'accès aux terres dans toute la ceinture centrale du Nigeria.
En juin, les éleveurs ont été accusés d'avoir attaqué 11 villages de Barakin Ladi, tuant plus de 200 personnes des communautés agricoles. De jeunes hommes de l'ethnie Berom avaient alors dressé des barricades sur les routes arrêtant et tuant des musulmans par vengeance.
M. Terna a assuré que les responsables des deux attaques étaient des "hommes armés inconnus" et que les services de sécurité ont été déployés dans les zones touchées.
Le gouverneur de l'État, Simon Lalong, a condamné ces deux incidents et a demandé aux communautés touchées de ne pas organiser de représailles.
Cela "ferait le jeu de ces auteurs de violence dont le seul but est de ramener l'Etat dans ces ères les plus sombres", a-t-il ajouté.
International Crisis Group a averti en juillet que le conflit pastoral constituait désormais une menace encore plus grande pour la sécurité nationale du Nigeria que Boko Haram.
Au moins 1.500 personnes ont été tuées dans les États centraux depuis le début de l'année et plus de 300.000 personnes ont du fuir leur foyer.
Avec AFP