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Trump évoque sa prochaine rencontre avec Kim


Le président des États-Unis, Donald Trump, et le chef de la Corée du Nord, Kim Jong Un, quittent leur déjeuner au centre de villégiature de Capella, sur l’île de Sentosa, à Singapour, le 12 juin 2018.
Le président des États-Unis, Donald Trump, et le chef de la Corée du Nord, Kim Jong Un, quittent leur déjeuner au centre de villégiature de Capella, sur l’île de Sentosa, à Singapour, le 12 juin 2018.

A peine arrivé à New York, le président américain Donald Trump a mis en avant lundi sa prochaine rencontre avec Kim Jong Un, affichant son optimisme sur l'épineux dossier nord-coréen.

Un an après son premier discours - explosif - au siège de l'organisation multilatérale, durant lequel il avait menacé de "détruire totalement" le pays dirigé d'une main de fer par la dynastie Kim, l'ancien homme d'affaires a défendu son spectaculaire changement de registre.

"J'ai le sentiment que nous aurons un deuxième sommet assez rapidement", a déclaré M. Trump au premier jour d'une semaine diplomatique chargée lors de laquelle l'Iran figurera également en bonne place.

Louant les "énormes progrès" enregistrés selon lui depuis leur premier tête-à-tête en juin à Singapour, il a insisté sur la "magnifique lettre" que lui a envoyée l'homme fort de Pyongyang.

Quelque 130 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus cette semaine sur les bords de l'East River, à Manhattan, pour l'Assemblée générale de l'ONU.

"L'énorme potentiel" de l'ONU

Lors d'une brève allocution sur la lutte contre la drogue, le président américain a loué "l'énorme potentiel" de l'organisation multilatérale. "Doucement mais sûrement, ce potentiel se réalise", a-t-il ajouté, sur un ton particulièrement conciliant.

M. Trump a, par le passé, souvent ironisé sur les Nations unies, ce "club où les gens se rassemblent, bavardent et passent un bon moment".

Avant son discours mardi matin, une série de tête-à-tête sont annoncés, avec Emmanuel Macron ou encore Theresa May.

Sa rencontre avec son homologue sud-coréen Moon Jae-in, prévue lundi après-midi, sera scrutée à la loupe. Ce dernier vient de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pyongyang.

La question centrale est désormais de savoir où et quand aura lieu le prochain face-à-face entre Trump et Kim.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, assure que l'administration Trump est "sur le bon chemin".

"Nous avons bon espoir de pouvoir aboutir, ce qui serait une avancée pour le monde entier", a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne de télévision Fox News en évoquant la dénucléarisation de la péninsule.

Le secrétaire d'Etat américain présidera jeudi une réunion du Conseil de sécurité visant à ressouder la communauté internationale après les récentes accusations de "tricherie" et de "mensonges" échangées entre Américains et Russes dans l'application des sanctions contre Pyongyang.

Seul président américain à avoir rencontré un représentant de la dynastie Kim, qui règne sans partage sur la Corée du Nord depuis 1948, Donald Trump rêve à haute voix de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué.

Mais nombre d'analystes pointent du doigt l'absence d'avancées concrètes, en dépit de l'avalanche de superlatifs utilisés par le président américain.

"Le sommet Moon-Kim n'a pas apporté grand chose de plus que de maintenir une certaine atmosphère propice à la préparation du prochain sommet avec Trump", estime Mike Green du Center for Strategic and International Studies (CSIS).

Depuis ses débuts tonitruants l'an dernier, lorsqu'il avait décliné, dans un discours de 41 minutes, sa vision de "l'Amérique d'abord", Donald Trump s'est mis à dos nombre de pays, y compris parmi ses alliés.

Car si le président américain s'est lancé dans une guerre commerciale avec Pékin à l'issue incertaine, le Canada, le Japon et l'Europe ont aussi, à des degrés divers, été la cible de ses emportements sur les échanges.

Rencontre avec Rohani ?

Reste, comme à chaque grand-messe diplomatique à New York, le possibilité de rencontres fortuites, ou organisées à la dernière minute.

La route de Donald Trump, qui revendique haut et fort sa capacité à surprendre, casser les codes, croisera-t-elle, dans les trois jours à venir, celle de son homologue iranien Hassan Rohani ?

La Maison Blanche n'a pas complètement fermé la porte à une telle rencontre, qui apparaît cependant peu probable tant la tension est grande entre Washington et Téhéran depuis le retrait fracassant des Etats-Unis de l'accord international sur le programme nucléaire iranien.

"L'offre de discussions directes avec l'Iran faite par Trump n'est ni honnête ni sincère", a lancé le président iranien dans une tribune au Washington Post, dénonçant la "longue liste de conditions préalables insultantes".

Washington souhaite qu'un futur accord interdise aussi la prolifération de missiles balistiques et le développement de missiles à capacité nucléaire, et mette fin au comportement jugé "déstabilisateur" et "malveillant" de Téhéran dans la région.

Avec AFP

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