Cette proposition a fait débat dans le pays, si bien que la ministre s’est finalement rétractée. Elle a annoncé dans une émission de télévision qu’elle avait été mal comprise et qu’il ne s’agissait pas de fermer les jardins d’enfants coranique, aussi appelés koutabs, car ceux-ci relèvent du département des Affaires religieuses ; mais seulement les établissements "anarchiques" qui se présentent comme étant des espaces coraniques alors qu’ils n’ont aucun lien avec l’islam.
VOA Afrique a joint Lofti Touati, directeur de la publication de la chaine de télévision Zitouna TV à Tunis en Tunisie, afin de comprendre les termes du débat qui s’y déroule. " Certaines personnes gauchistes du gouvernement estimaient à tord que les écoles coraniques sont derriere cette vague de terrorisme et de violence", explique-t-il.
Depuis 2014, le gouvernent tunisien débat autour de cette problématique des écoles coraniques anarchistes. L’annonce de la ministre a suscité la colère des islamistes. Pourtant, Samira Merai a expliqué qu’elle tenait à l’apprentissage du Coran dans un cadre pédagogique, pour "apprendre aux petits non pas la peur mais l’amour d’Allah".
Cette décision survient après que la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants de Tunis ait appelé au renforcement du contrôle des espaces anarchiques dans la région de la Tunisie ce jeudi 21 janvier lors d’une conférence de presse. D’après cette institution, des centaines de dépassements ont été recensés dans plusieurs crèches et écoles coraniques anarchiques. Certaines écoles coraniques adopteraient des programmes pédagogiques non autorisés par le ministère de l’éducation.