Cette commission est composée de cinq représentants des étudiants, cinq du gouvernement et deux indépendants. Tour à tour, les 13 membres ont juré sur le livre saint de leur confession.
"Je prie Dieu qu'il vous guide dans la manifestation de la vérité", a déclaré lors de la cérémonie Karim Haladou, le procureur de la République près la cour d'appel de la capitale nigérienne Niamey.
Le magistrat a demandé aux enquêteurs de "mener sans précipitation leurs investigations" afin que "l'ensemble du pays sache ce qui s'est véritablement passé le 10 avril 2017". "L'Etat en a besoin pour qu'il prenne les mesures qui s'imposent, y compris des sanctions s'il y a lieu", a-t-il expliqué.
A Niamey, les étudiants avaient lancé le 10 avril un important mouvement de protestation pour réclamer de meilleures conditions de vie et d'études, qui a conduit à des affrontements avec les forces de l'ordre et la fermeture pendant plusieurs jours du campus. Un étudiant était décédé dans des conditions restant à élucider.
La création d'une commission indépendante d'enquête sur ce décès était une des principales exigences des étudiants. Après la satisfaction de tous les préalables des contestataires, un accord a été trouvé le 21 avril entre gouvernement et étudiants mettant un terme à la crise universitaire qui a duré près de quinze jours.
Avec AFP