Ouverts à 08H00 (GMT), les bureaux ont fermé à 18H00, respectant l'horaire prévu, alors que le premier tour, le 10 octobre, avait été marqué par des problèmes d'organisation ayant entraîné des retards à plusieurs endroits.
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Plus aucun électeur ne s'est présenté dans un bureau proche du stade national de Monrovia dans la demi-heure qui a précédé sa fermeture et le comptage des bulletins a immédiatement commencé, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
Le nom du successeur d'Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Liberia, pays qui n'a plus connu de transition démocratique depuis 1944, devrait être connu dans les prochains jours.
Selon des observateurs de l'UE et du Liberia Elections Observation Network (LEON), un réseau d'associations de la société civile, les opérations de vote se sont déroulées bien plus rapidement que lors du premier tour, grâce notamment à l'affichage des listes d'électeurs plusieurs jours à l'avance et à une meilleure formation du personnel chargé d'encadrer le vote.
"J'ai très facilement trouvé l'endroit où je devais voter. C'est génial", s'est réjoui Gabriel Peters, un électeur de 27 ans.
Quatorze ans après la fin d'une guerre civile ayant fait quelque 250.000 morts, ce second tour s'est déroulé "dans le respect du processus électoral", a résumé la député européenne Maria Arena, à la tête d'une mission de 81 observateurs de l'UE.
Le lendemain de Noël, date choisie pour un scrutin qui avait été initialement fixé au 7 novembre, pourrait avoir entraîné une baisse de la participation, alors que quelque 2,1 millions d'électeurs étaient enregistrés. Mais l'amélioration des procédures explique également l'absence de longues files d'attente d'électeurs.
Le Liberia est un pays anglophone d'Afrique de l'Ouest meurtri par quatorze ans de guerre civile, entre 1989 et 2003, puis par l'épidémie d'Ebola, dont il peine à se redresser.
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Il vit encore sous l'ombre de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président, (1997-2003) condamné par la justice internationale à une peine de 50 ans de prison, qu'il purge en Grande-Bretagne, pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.
- Weah acclamé -
George Weah a voté en milieu de matinée, acclamé par une foule de supporteurs.
"C'est un jour historique. Je sais que je vais gagner", a déclaré celui qui, à 51 ans, reste très populaire auprès des jeunes.
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"Weah sera le meilleur président d'Afrique, comme il a été le meilleur joueur du foot du continent", a assuré l'un de ses partisans, John Momoh.
Star du PSG et du Milan AC dans les années 1990, le seul Ballon d'Or africain, qui avait viré en tête avec 38,4% des voix, part favori. Il bénéficie notamment du ralliement du sénateur et ancien chef de milice Prince Johnson (8,2%).
Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du pays, il a comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice de Bong, autre important réservoir de voix.
Et il affirme avoir tiré les leçons de ses deux échecs face au "ticket" présidentiel Sirleaf-Boakai, comme candidat à la présidence en 2005 puis à la vice-présidence en 2011. "Cela ne peut pas se reproduire", a-t-il dit mardi.
- Boakai confiant -
Dans l'autre camp, on ne s'avouait toutefois pas vaincu. "Nous allons gagner! Parce que le peuple croit en nous et sait que nous sommes les meilleurs", a lancé Joseph Boakai, 73 ans.
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"Nous accepterons le résultat, sous réserve qu'il respecte toutes les normes", a ajouté celui qui a contesté pendant des semaines l'issue du premier tour.
"J'ai voté pour Joseph Boakai car il a l'expérience. Après 12 ans au pouvoir, il connaît les ficelles. Et il nous a dit qu'il ferait mieux qu'Ellen Sirleaf", a expliqué une électrice de 56 ans, Victoria Blamoh.
Le second tour, prévu le 7 novembre, a été reporté à la suite de recours du candidat arrivé troisième le 10 octobre, Charles Brumskine (9,6%), appuyé par M. Boakai (28,8%), qui avait dénoncé des "fraudes et irrégularités".
Mme Sirleaf, seule femme à avoir été élue chef d'Etat en Afrique et qui ne pouvait plus se représenter, cédera le 22 janvier le pouvoir à son successeur, élu pour six ans.
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Ce scrutin tournera en tout état de cause une page dans l'histoire nationale. Car aucun des deux candidats n'appartient à l'élite "américano-libérienne", issue d'esclaves affranchis qui a dominé la plus ancienne république d'Afrique depuis sa création, à l'exception de la présidence de Samuel Doe (1980-1990).
Avec AFP