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Début du retrait des troupes américaines luttant contre la LRA en Centrafrique


Des responsables de l'armée américaine parlent aux soldats des armées centrafricaines et ougandaises, le 29 avril 2012.
Des responsables de l'armée américaine parlent aux soldats des armées centrafricaines et ougandaises, le 29 avril 2012.

Les forces spéciales américaines qui traquaient depuis 2011 la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony dans l'est de la Centrafrique ont débuté leur retrait mercredi.

"Le départ des forces spéciales américaines qui conseillent, assistent et accompagnent les opérations en soutien des nations engagées au sein des troupes régionales de l'Union africaine (AU-RTF), sera terminé peu après le début effectif du retrait le 26 avril", a déclaré à l'AFP le porte-parole du commandement américain en Afrique (Africom), Charles Chuck Prichard, joint depuis Libreville.

Il a précisé que le retrait total des troupes se terminera en septembre 2017.

De leur côté, les forces ougandaises de l'Union africaine (UA) ont débuté le 19 avril le retrait de leurs troupes de la même région.

Depuis 2011, une centaine de militaires des forces spéciales américaines étaient présents dans l'est de la Centrafrique, suivis depuis 2014 de 150 hommes de l'armée de l'air.

L'opération a coûté 780 millions de dollars depuis 2011, selon le porte-parole d'Africom.

Créée vers 1988 avec l'objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni pour le remplacer par un régime fondé sur les Dix commandements, la LRA s'est forgée une effroyable réputation à force d'enlèvements d'enfants et de mutilations de civils à grande échelle.

Selon l'ONU, elle a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants en Ouganda, au Soudan du Sud, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique.

La rébellion ne compte aujourd'hui plus que 100 membres actifs contre plusieurs milliers il y a une dizaine d'années selon Africom, mais son insaisissable chef, Joseph Kony, court toujours.

Les populations de l'est de la Centrafrique et de nombreux analystes craignent que le retrait des troupes américaines et ougandaises laisse un vide sécuritaire, profitable à un retour de la LRA et à la propagation d'autres bandes armées.

Seuls des petits contingents des forces armées centrafricaines (FACA) et de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) sont présents actuellement dans l'est de la Centrafrique.

"Africom reste engagé auprès de nos partenaires dans la région et va continuer de travailler avec eux pour trouver des solutions aux défis sécuritaires dans la région", a assuré le porte-parole du commandant américain en Afrique.

Avec AFP

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