Les services du Premier ministre ont annoncé jeudi la démission du ministre de la Défense Abdirashid Abdullahi et du chef de l'armée Ahmed Jimale Irfid.
M. Abdullahi a confirmé vendredi à l'AFP avoir démissionné, mais n'a pas souhaité s'exprimer sur les raisons.
Ahmed Jimale Irfid avait été nommé en avril par le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, plus connu sous son nom de Farmajo. Le nouveau président, qui a pris ses fonctions en février, a déclaré la "guerre" aux shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Ces démissions sont un nouveau coup dur pour son gouvernement, dans ce pays ravagé par les conflits depuis 25 ans.
Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine dans le pays (Amisom).
Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans Mogadiscio, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
Fin septembre, au moins 20 soldats avaient été tués dans le sud du pays par ces rebelles islamistes qui avaient attaqué et pillé une base militaire de l'armée somalienne, à environ 40 km à l'ouest de la capitale, selon un chef coutumier local et d'autres sources locales.
En mai dernier, le ministre somalien des Travaux publics, Abdullahi Siraji, âgé de 31 ans et vu comme une source d'inspiration par de nombreux Somaliens, avait été tué par un soldat somalien dans le quartier sécurisé de la présidence, à Mogadiscio.
Le soldat a été condamné en juin à la peine de mort pour ce meurtre, sa défense assurant qu'il avait tiré par erreur alors qu'il était chargé de la sécurité d'un autre haut responsable somalien.
Les circonstances exactes et le mobile du meurtre restent floues.
Avec AFP