Dans le message vocal attribué au président et diffusé sur les radios nigérianes durant le week-end, une voix qui semble être la sienne, très fatiguée et hésitante, s'exprime en haoussa.
"Je suis immensément reconnaissant à Dieu pour sa miséricorde à nous guider avec succès pour achever un autre Ramadan. Mes salutations à tous les musulmans nigérians et à nos frères chrétiens à l'occasion de l'Aïd El-Fitr", affirme le message traduit en anglais par la présidence.
"Je demande encore une fois à tous les Nigérians d'éviter des déclarations ou des actions irresponsables à l'encontre de nos compatriotes", a-t-il ajouté faisant allusion aux tensions ethniques et religieuses qui ont récemment refait surface dans le pays. Le Nigeria compte près de 200 millions d'habitants avec des centaines de groupes ethniques.
"Nous devrions nous résoudre à vivre dans la paix et l'unité dans notre grand pays", a-t-il dit.
Les plus grands doutes planent sur l'état de santé de Muhammadu Buhari (74 ans), dont le Nigeria reste sans nouvelles depuis son départ à Londres début mai pour raisons médicales, même si son entourage tente de rassurer l'opinion, affirmant régulièrement qu'il n'y a pas à s'inquiéter.
Des médias locaux et les réseaux sociaux ont relayé ces derniers des rumeurs selon lesquelles le chef de l'Etat avait des diffucultés d'élocution et des trous de mémoire.
En début d'année, M. Buhari, avait déjà passé près de deux mois à Londres pour des raisons de santé. A son retour il avait confié "n'avoir jamais été aussi malade", alors que ses proches et ses porte-parole n'avaient cessé de dire qu'il était "en pleine forme".
Les causes de sa maladie n'ont pas été dévoilées, mais il a semblé extrêmement affaibli lors de ses dernières apparitions publiques.
Avec AFP